Sortie TMS n° 769087 - Ciné / The brutalist
La sortie
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
|
Intitulé | Ciné / The brutalist |
Date | Lundi 17 février 2025 |
Heure | 19:00 |
Heure max d'inscriptionLimite inscription | 1 heure avant (jusqu'au 17/02 à 18:00) |
Durée prévisible | Environ 2 heures |
Places |
5 places (actuellement 2 inscrits)
Sortie suivie par 1 personne |
Lieu de l'activité | CLERMONT FERRAND (63) |
Type de sortie | Cinéma - Cinéma |
Sortie gratuite ? | Non |
Enfants acceptés ? | Sortie sans enfants |
Liste complémentaire acceptée ?Liste compl. acceptée ? | NON |
Accessible PMR ? | Oui |
![]() |
Non |
Visites | 31 visites |
Organisatrice
Photo de la sortie
Présentation de la sortie
Réalisateur : Brady Corbet
Genre : Drame
Durée : 3h35
Avec Adrien Brody, Felicity Jones, Emma Laird, Guy Pearce
_________________________________________________________________________________________________
Synopsis
Fuyant l’Europe d’après-guerre, l’architecte visionnaire László Tóth (Adrien Brody) arrive en Amérique pour y reconstruire sa vie, sa carrière et le couple qu’il formait avec sa femme Erzsébet (Felicity Jones), que les fluctuations de frontières et de régimes de l’Europe en guerre ont gravement mis à mal.
Livré à lui-même en terre étrangère, László pose ses valises en Pennsylvanie où l’éminent et fortuné industriel Harrison Lee Van Buren (Guy Pearce) reconnaît son talent de bâtisseur. Mais le pouvoir et la postérité ont un lourd coût.
Pour en savoir un peu plus : https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=269838.html
Critique ecranlarge.com (source)
Film-fleuve d’une fluidité déconcertante et d’une incroyable densité, The Brutalist impose Brady Corbet en cinéaste passionnant, et sa fresque en grand film sur l’Amérique, son mensonge et sa désillusion.
The Brutalist est loin de figurer le parcours d’un architecte formé au Bauhaus, reparti de zéro avant d’être repéré pour son talent. C’est avant tout une œuvre qui déconstruit par petites touches de plus en plus explicites ces États-Unis triomphants de l’après-guerre, terre d’accueil et d’entrepreneuriat qui voudrait se valoriser face à la sauvagerie d’une Europe déliquescente. La réalité est bien moins glamour. László se rend à des soupes populaires prises d’assaut, accepte les petits boulots sur des chantiers, et n’espère qu’une chose : pouvoir faire venir sa femme Erzsébet (Felicity Jones, bouleversante), toujours coincée en Hongrie, malgré une bureaucratie peu compatissante.
Néanmoins, une part de nous attend l’évidente “opportunité” promise par ce pays de tous les possibles. Dans sa première heure virtuose, dont le rythme envoûtant enchaîne ses saynètes dans l’attente d’un futur meilleur, Corbet se laisse aller à un impressionnisme de cinéma magistral, épaulé par la beauté incandescente de son tournage en 35mm (plus précisément avec le procédé VistaVision). Le contraste des couleurs et des textures de Lol Crawley fait ressortir la vie sur la peau des acteurs (pores, rides et autres marques du temps), comme une opposition parfaite avec la pureté des matériaux lisses employés par László dans ses designs.
C’est à ce moment-là, où les failles du rêve américain se laissent percevoir, que le personnage est ramené dans le songe. Sa rencontre déterminante avec un millionnaire du nom d’Harrison Lee Van Buren (Guy Pearce, parfait en mécène diabolique et faussement mielleux) permet au personnage de faire ses preuves, d’ériger l’une de ses montagnes de béton pour la communauté à laquelle il souhaite appartenir.
La mise en scène se met à éclore, emportée par ces grands espaces et ces routes infinies sur lesquelles on conduit à vive allure. Pourtant, le film prend soin de garder quelques barrières ou frontières visibles, ici et là, afin d’entraver cette liberté factice. Cette segmentation est même au cœur de sa structure narrative, composée de deux actes symétriques scindés par un entracte de 15 minutes. Cette pause nécessaire laisse juste voir un compte à rebours, séparant un peu plus László du retour de sa famille, alors réduite à une photographie à l’allure fantomatique.
Ce décompte, c’est aussi la bombe à retardement qui vient de s’enclencher. L’arrivée d’Erzsébet, qui entame cette seconde partie, ramène avec elle la réalité de la Shoah tant refoulée par László au travers de la drogue et de son art. L’aveuglement temporaire de l’architecte lui est soudainement renvoyé en plein visage, alors que Van Buren lui jette une pièce de monnaie au travers d’une blague humiliante.
Son monument s’érige enfin, se matérialise, mais ce qui reste, c’est ce sentiment intangible de non-appartenance, voire même de rejet, renforcé par un rapport de domination d’une Amérique rapace, qui crée à son tour un désespoir, un mal-être et l’appel d’une autre terre promise (Israël, qui devient un enjeu subtilement traité dans cette seconde moitié). The Brutalist se transforme alors en film de vampire, qui se nourrit de l’espoir de ces immigrants et de leur passé douloureux, avec en creux l’incapacité d’accepter le vrai génie, qui effraie ceux préférant se complaire dans une uniformisation médiocre et nauséabonde.
Critique senscritique.com (Source)
Un grand film sur l'après-Shoah et le rêve américain, The Brutalist est une fresque poignante sur la vie d'après et l'impossible oubli. Réalisé avec une ambition rare par Brady Corbet, ce film explore la reconstruction d'un homme et de sa famille dans l'Amérique d'après-guerre.
Adrien Brody livre une performance magistrale et habitée en incarnant László Tóth, survivant hongrois-juif de Buchenwald, qui émigre aux États-Unis pour rejoindre son cousin à Philadelphie dans l'espoir de reprendre sa vie.
Dès l’ouverture, le ton est donné : la statue de la Liberté… à l’envers. Une image marquante qui renverse d’emblée le mythe américain, comme un présage du destin brisé qui attend le personnage. Le film dépeint avec une précision glaçante la condition des Juifs dans l'après-guerre immédiat : mépris, exploitation, exclusion et antisémitisme normalisé.
László s'accroche à l'architecture comme à une ultime bouée de sauvetage, mais voit son rêve américain s'effriter face à une société qui ne le tolère que tant qu'il lui est utile [....]
Le scénario est d'une intelligence rare, jouant sur des dialogues subtils qui laissent entrevoir les blessures des personnages. Chaque réplique semble pesée, chaque échange est porteur d'un poids historique et émotionnel profond. Les interactions entre László et Harrison sont fascinantes : à l'image d'une lutte silencieuse entre dominé et dominant, entre survie et pouvoir, entre mémoire et mépris.
Le film se referme sur une note amère mais essentielle : au crépuscule de sa vie, László est enfin célébré à la Biennale d'architecture de Venise. Son chef-d'œuvre, un centre communautaire, est révélé comme une réplique des camps de concentration qui l'ont détruit. Comme si, malgré l’exil, malgré le temps, son passé continuait de hanter chaque pierre qu’il posait. Un acte de mémoire, de résilience, mais aussi de folie. Car au final, comme il le dit lui-même : après les guerres, seuls les monuments restent.
The Brutalist est une œuvre brute, sans concession. Un film qui interroge, qui trouble, et qui met en lumière cette violence invisible qui ronge les âmes. Une expérience de cinéma inoubliable.
Une autre critique particulièrement intéressante ici :
Cliquez ici
___________________________________________________________________________________________
TARIF : chacun gère l'achat de son ticket
J'ai choisi la V.o.s.t.f
________________________________
Je serai là vers 19h00/ RV au plus tard à 19h10
La séance commence à 19h15
____________________________________________________________________________________________
Les membres qui s'inscrivent à la sortie s'engagent quant à eux à respecter la charte des participants.
Pour en savoir plus
- Voir la liste des participants
- Voir les coordonnées exactes
- Voir les commentaires des participants
- Voir les profils détaillés des participants
- Et bien sûr... vous inscrire à cette sortie TMS